Je viens de recevoir ma première critique VRAIMENT mitigée! La blogueuse Sagweste, une des rares ouvertes aux auteurs indépendants (merci !) a certes aimé la première partie du livre, mais nettement moins la seconde, qui selon elle fait d'Eternelle "un roman initiatique un peu moralisateur qu'elle n'était pas du tout venue chercher" au lieu du feel good book * auquel elle attendait d'après la couverture. "Dommage, il aurait pu faire un best-seller", m'a-t-elle encore confié par la suite.
Sur le moment, ça fait mal évidemment. Oubliant toutes les bonnes critiques précédentes (un peu comme ces gens qui reviennent de vacances en rapportant que la météo a été horrible... après 2 jours de pluie sur 12 !), la serial-douteuse que je suis s'est effondrée :
- Tu croyais avoir réussi à faire passer un message roboratif sans te poser en donneuse de leçon ? Eh bien c'est raté ! Ton bouquin est un chef d'oeuvre... de manipulation !
En auto-éditée consciencieuse, j'ai relu la deuxième moitié pour voir si je pouvais le rééditer en version plus light... Mais l'idée me tordait le bide alors j'ai chaussé mes raquettes et filé en montagne pour quelques heures.
Tout m'est alors apparu clairement: eh non, Eternelle ne s'est jamais voulu un feel-good, et si j'ai pu rêver un moment à une vaste diffusion, je préfère que mon insolent bébé continue à déranger un peu, nourri de tout ce que j'ai pu comprendre en cinquante sept ans de vie et de recherches incessantes sur le sens de celle-ci. Certes, cela me demande davantage de courage, car c'est ma vérité que je partage ainsi... La mienne seule d'ailleurs, personne n'est obligé d'y adhérer.
Merci Sagweste pour cette clarification interne que tu m'as permise avec ta franche et honnête critique.
Ah, je vous le dis et redis, rien de tel que publier un bouquin pour se connaître chaque jour davantage !
* Désolée pour tous ces anglicismes, mais c'est ainsi qu'on qualifie aujourd'hui les livres positifs qui finissent bien. Je n'ai rien contre ceux-ci, d'ailleurs, bien au contraire...