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Il y a quelques semaines, je me suis immergée dans un trend du plus pur style Calimero "- Bouh, mon livre ne marche pas alors que j'ai fait tout ce qui faut pour !" Mon maître (alias la part de moi qui Sait) posait un oeil amusé sur l'humaine s'agitant telle un asticot, tourmentée par le principe no 1 du marketing: "les gens doivent avoir vu 5 à 7 fois votre produit pour que l'acte d'achat se produise" et la peur subséquente d'en faire trop. La dite humaine finit par atterrir au fond de son lit, frégate exténuée par son vain combat...
Le maître a attendu le quatrième jour d'arrosage d'oreiller pour se manifester :
- Alors, Fifille, tu me laisses aux commandes maintenant?
J'ai tout de suite reconnu son ton, clair, net, impérieux. Le même qui m'inspirait si souvent, quand je butais sur un passage particulièrement gratiné lors de l'écriture d'Eternelle. On causait beaucoup ensemble à l'époque, dans des sortes de dialogues sur papier; je lui demandais parfois de pratiquer l'espionnage industriel pour me ramener des infos sur "comment Christine avait résolu le problème dans le futur". Ca fonctionnait au poil : je me réveillais immanquablement le lendemain avec la solution.
Alors j'ai laissé mon maître aux commandes.

C'est à dire que j'ai lâché prise, plus rien fait d'autre que ce qui me procurait du plaisir: balades, écrits, lecture d'autres auteurs indépendants, rencontres au gré de mes inspirations, de mes intuitions: "- Appelle cet ex maintenant ! Va dîner avec cette amie-là !" soufflait mon maître en me filant des bourrades. Il a quelques jours, toujours à son écoute, j'ai glissé quelques livres dans mon coffre et suis partie en tournée amicale, cap sur le Valais où Corinne et Sophie m'ont embarquée dans le téléphérique d'Isérables pour une balade, suivie d'une brisolée* (miam!) à Plan-Cerisier, au dessus de Martigny... sept heures à se raconter entre filles, et au moment de se séparer, tannées de soleil, voilà Sophie qui évoque la rencontre de son groupe d'âmes soeurs le week-end prochain et me propose d'embarquer livres et dépliants à leur intention.

Existe-t-il une meilleure promotion pour les Indés que le simple bouche à oreille, qu'il soit réel ou virtuel, via les réseaux ? Merci So, thanks la grande Gégé de Nice qui a offert le livre à 7 copines ! Et vous tous qui avez aussi partagé vos enthousiasmes... MERCI du fond du coeur, c'est au-delà du précieux !
Le maître n'a pas besoin de se battre pour les les énergies viennent à lui... Je commence enfin à comprendre cette magnifique formule invitant à déposer les armes, qu'elles soient externes ou internes.
Allez, je continue ma tournée, flanquée d'un maître qui se la joue plus flegmatique que jamais. 
Et si on passait du côté de chez vous ?
Chris-Chris
 
PS: Hé, vous savez quoi? Depuis que j'ai lâché prise, les ventes ont repris, oh c'est encore quasiment imperceptible, mais c'est bien là ! 

* Buffet valaisan d'automne à base de châtaignes à se damner de simplicité.