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Après un voyage en Bretagne et un autre en Norvège pour suivre un enseignement décapant à la Azamé - clin d'oeil à ceux qui ont déjà lu Eternelle! - me lavant le mental à défaut du corps dans les fjords et lacs glaciaux (photo), voilà qu'en mon absence, et donc un lâcher-prise vraiment sérieux... le bouche à oreille s'est mis de la partie: les ventes redémarrent!*
Et moi, j'ai enfin compris, et surtout intégré, qu'on peut poser les intentions qu'on veut, si on a l'audace d'expliquer à notre Soi supérieur comment les choses doivent se dérouler... eh bien ça le gonfle! Ou plutôt, dans le respect qu'il a pour nous, le simple humain, il se retire poliment vu qu'on a l'air de tout mieux savoir que lui, et n'en fiche plus une. C'est exactement ce qui s'est passé. J'ai posé l'intention d'un grand succès qui m'ouvrirait de multiples portes (dont celles d'un producteur de films, tant qu'à faire!), mais après cela j'ai voulu tout gérer, n'ai laissé

aucune marge aux énergies activées par mon maître intérieur pour me servir à leur guise, dans leur grande inventivité. J'en ai reçu pourtant, des signes et des synchronicités!

Le premier, c'est qu'en août dernier, une fois le livre prêt à être édité, ma petite voix - renforcée par leur choeur de plusieurs proches - m'a intimé:
- Laisse tomber l'autoédition, surtout sur Amazon, l'énergie de cette boîte n'est pas "raccord" avec le contenu de ton livre. 
Mais je me suis entêtée: j'en avais déjà assez bavé à concevoir la couverture du bébé à en épuiser ma graphiste, puis harceler mon webmestre jusqu'à que le site réponde à mon besoin frénétique de contrôle. Pas questions d'attendre encore qu'un éditeur veuille bien lire ma prose et mette 3 mois minimum à délivrer une réponse, probablement négative vu l'atypicité de l'objet et mes doutes (comme on crée sa réalité à chaque instant, la réponse aurait forcément été "Niet", comme lorsqu'on "prévoit" qu'on ne trouvera pas de place assise dans le bus et qu'évidemment, les énergies nous "obéissent" au doigt et à l'oeil). Passons sur les difficultés à disposer l'ouvrage sur les sites de vente (cf articles précédents), à me les faire livrer: tout ça m'apparaît maintenant du plus haut comique! Dans ce contexte, cela n'a pas été facile non plus d'obtenir l'attention de mes futurs lecteurs. Un vrai combat, alors que si j'avais simplement laissé reposer un peu, mon intuition m'aurait sûrement guidé vers les bonnes initiatives. D'ailleurs si je suis tout à fait honnête, ma prescience, là encore, m'avait enjoint de tenter ma chance chez les éditeurs de Bernard Werber, Didier Van Cauwelaert ou Guillaume Musso, tous écrivains assez proches en essence. Eh ben non, je n'ai là encore pas écouté, dans mon farouche et aveuglant désir de rester indépendante et de faire le job des éditeurs à leur place (ben voyons ma fille, l'humilité, tu as déjà entendu parler?!!)

De retour de Norvège où Azamé m'a enjoint de ne plus bouger une hélice avant qu'émerge la joie sans objet de laquelle émane la véritable Création, j'ai traversé un vide sidéral: aucune inspiration pour un nouveau livre ou article, pas la moindre envie de retourner en entreprise, un très vague élan de rénover mon appart mais après avoir commencé à arracher un rideau, j'ai arrêté, pas l'énergie pour ça, ni même pour une balade, ce qui jusqu'ici m'a toujours sauvé la mise... juste RIEN, à part des chocolettis noirs (rhoooo, vous connaissez?), et tant qu'on y est, la deuxième série de l'addictive Casa de Papel d'un coup, 9 épisodes à la file (!) pour ne pas somber dans les méandres de mon mental... Le lendemain de cette boulimique journée, un miracle s'est produit: tout était soudain différent, le paysage devant ma fenêtre brillait de mille couleurs, la joie pure d'exister - ressentie déjà en Norvège - régnait en moi, mille idées germaient spontanément et surtout l'énergie, ma lumineuse énergie personnelle coulait librement, à la grande joie de Celui qui Sait:
- C'est ces prochains mois que tu dois envoyer le livre aux éditeurs, maintenant que tu as vraiment confiance en ton bébé!
- Les éditeurs détestent les autoédités, ils l'assimilent à du compte-d'auteur! glapit encore mon mental depuis les tréfonds.
- S'ils apprécient Eternelle, répliqua patiemment le Maître, ils seraient bien bêtes de se priver d'un ouvrage qui a déjà reçu d'excellentes critiques, y compris de journalistes et d'écrivains et d'une auteure qui fourmille d'idées promotionnelles! Qui plus est pas fermée à leurs suggestions de réécriture éventuelle...

Ce n'était pas faux, ce que j'ai fait jusque là (il n'y a jamais d'erreur: on réalise seulement des potentiels, ou non), cela a été une sacrée expérience, nourrissante et enrichissante, rien à regretter... Mais il est temps de préparer mon manuscrit, déjà retravaillé après quelques commentaires et remarques de mon lectorat, et l'envoyer parce que je le sens comme ça; puis je passerai à autre chose, car cela ne m'appartiendra plus. Cela n'a maintenant plus d'importance qu'il soit ou non réédité. Ce qui compte maintenant, c'est la création sans attente, sans objectif, sans programme... Eh là, justement, comme dans ma période de rien, j'ai aussi lu 1234, le superbe, l'excentrique, la fabuleux dernier Paul Auster, m'a donné une jolie idée de sujet pour le prochain livre, que je vais écrire seulement depuis cette pure joie de la création... Effet collatéral énergétique sympathique: des rideaux en jeans balaient désormais un canapé ultra-confort acheté une bouchée de pain, illuminé par un tableau somptueux offert par Eléna Mauri, une amie peintre très douée: tout vient soudain à moi sans que je m'agite comme un asticot dans un bocal. Je me sens enfin libre, souveraine de ma vie...

* L'émission tout en subtilité de Lydia Gabor, diffusée sur la RTS en mon absence y est sans doute aussi pour quelque chose.