christineley.ch-Italie.jpgL’inspiration d’écrire est revenue, enfin ! Après plus de deux ans de latence...

Comme si j’avais tout dit dans Eternelle, comme si la source s’était tarie. J’ai bien jeté quelques idées sur l’écran, mais à la perspective de recommencer un roman, je calais sitôt les première pages rédigées.

Il a donc fallu deux ans avant qu’un travail de plus longue haleine s’engage. Et des voyages ! Même si j’adore être à la maison, me retrouver entre mes murs – qui sont paraît-il une création énergétique de ma conscience – et savourer une solitude qui s’apparente à la liberté totale, je finis toujours par stagner, ou en tout cas piaffer d'impatience de voir autre chose. C’est que je n’aime rien tant que grimper dans le van aménagé de patte de bricoleur par mon compagnon Michel (une émanation sécurisante de sa conscience à lui, c’est sûr!) et filer sur les routes en sa joyeuse compagnie. En itinérance je sens que plus rien ne m'arrête, que tout est possible. Les soucis s'évaporent dans le néant, laissant place nette pour l'instant présent, et rien que le présent... la vraie vie?

Cet hiver, nous sommes finalement allés fêter les jours qui rallongent en Sicile et non pas en Grèce comme initialement prévu ; c’est ce qui arrive quand on laisse les synchronicités et les ressentis nous guider. Ah le bonheur de visiter les temples grecs d’Agrigente ou la Chapelle Palatine de Palerme quasiment sans aucun touriste et encore moins de file d’attente. Et là, tout au sud du Sud, près de Pozzalo, sur une plage dans une grande solitude, peu après le début de l’année – une vague de froid inhabituelle avait jeté tous les Siciliens dans les cafés quand ils parvenaient à sortir de chez eux ! - en train de danser dans le sable au sein d’une petite crique donnant sur l’extrême beauté (cf photo) l’inspiration est tout à coup venue. Eh oui, je renoue en ce moment avec le plaisir de danser, de laisser mon corps faire exactement ce dont il a envie quand il en a envie, et ça va de se rouler dans le sable à cabrioler d’un rocher à l’autre. Oui, je suis cinglée, je sais, mais ça aussi j’adore ! Danser avec le fracas de vague et les cris des mouettes pour seule musique, sans directive ni injonction, ça calme le mental et laisse émerger autre chose. Bref, de retour à l’hôtel, je me mettais à écrire ce qui m’avait été inspiré sur la plage, soit des nouvelles qui font vaciller la réalité, que j’écris dans une joie profonde qui sera certainement communicative. Après ces vingt-quatre mois de latence, et peut-être aussi un peu de tristesse, le plaisir que je ressens à renouer avec la pure création est quasiment indescriptible.

PS: Facebook a décrété que le lien que j'avais établi sur ma page avec l'article précédent de mon blog "violait les règles de la communauté FB", donc l'a rendu invisible! Parler de conscience et de maître intérieur serait-il pire pour Zuckerberg que de poster une vidéo violente ou sexuellement explicite??? Voilà qui en dit long sur l'état de conscience qui a cours sur cette plateforme...